Lecture autour de Romain Gary

 » Je devais un jour opter pour la littérature qui me paraissait le dernier refuge sur cette terre de tous ceux qui ne savent pas où se fourrer »

Écrivain aux identités multiples, Romain Gary/Emile Ajar, double lauréat du prix Goncourt a laissé une oeuvre abondante et multiforme. La vie devant soi, La promesse de l’aube, Gros-câlin, Les racines du ciel sont désormais des classiques de la littérature française au XXe siècle.

Ce jeudi 6 novembre, la librairie accueille une lecture d’extraits de l’oeuvre de Gary, proposée par le collectif Mille (et une) Feuilles à l’occasion du centenaire de sa naissance.romain-gary3

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La page et l’écran de novembre

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La page et l’écran, c’est le nouveau rendez-vous mensuel proposé par L’escampette et le cinéma Le Méliès.

Le principe est simple : chaque mois nous sélectionnons un livre et un film qui se répondent, ont un lien dans le sujet traité, l’époque ou la forme -sans qu’il s’agisse d’adaptations littérales. A vous de lire le livre en question et d’aller voir le film au Méliès, avant que l’on se retrouve à la fin du mois pour en parler : dire ce que l’on a aimé ou pas, en débattre, être d’accord ou bien s’engueuler, voir comment ce film et se livre dialoguent, comment ils se répondent, comment l’un peut éclairer l’autre.

A noter car c’est important : le nombre de place est limité à 15, il est donc impératif de s’inscrire auparavant auprès de la librairie.

Pour cette seconde session, nous vous proposons une plongée dans le monde ouvrier, avec le film de Denis Côté Que ta joie demeure (à voir au Méliès à partir du 29 octobre) et le livre du tchèque Bohumil Hrabal Une trop bruyante solitude. Rendez-vous mardi 25 novembre à 19h au café Méliès pour en débattre !

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Présentation du « Dictionnaire du Cinéma italien » par Marie-Pierre Lafargue

Marie-Pierre Lafargue enseigne le cinéma à l’Université de Toulouse Le Mirail et anime régulièrement des conférences dans des salles d’art et d’essai. Avant donc d’aller présenter « une bobine du jeudi » au Méliès, elle viendra à la librairie présenter ce monumental (au propre comme au figuré) qu’est Le dictionnaire du Cinéma italien qui vient de paraître aux éditions Nouveau Monde et dont elle est l’une des co-directrices.
Sur plus de 1200 pages cet ouvrage de référence illustré d’une iconographie de qualité est une étude historique et critique du cinéma italien. On trouvera ainsi de longues notices de plus de dix pages sur Fellini, Pasolini, Morricone ou Nino Rota.dico-ciné-italien-2

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Rencontre avec Eric Le Bot

C’est un « premier roman », et plutôt deux fois qu’une ! Premier roman pour son auteur, l’avocat palois Eric Le Bot, mais aussi un premier roman pour les éditions In8 qui jusqu’ici ne publiaient que des nouvelles ou des histoires plus ou moins courtes.

Comme son titre le laisse supposer, Le cousin de Bruegel nous emmène dans l’entourage du peintre flamand Bruegel l’Ancien, son quotidien et sa part d’ombre, racontés du point de vue de Linus Münd, un espion que son maître envoie au sein de l’atelier de l’artiste afin de vérifier que celui-ci est digne de réaliser son portrait. Parfois inquiétant, parfois loufoque, ce premier roman brillamment écrit est à la fois une plongée dans l’atelier d’un génie, la dépiction de l’atmosphère d’une époque mais aussi une riche réflexion sur l’art et la création.Le_cousin_de_Bru_540ea62e9b9de

 

 

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Lancement de la revue Jef Klak

Jek Klak est une toute nouvelle revue « de critique sociale et d’expériences littéraires », parrainée par les éditions de la Découverte et Le Nouvel Attila. Mêlant graphisme, photo, sciences humaines, littérature et même un disque de création sonore, à la fois sérieuse et décalée, la revue est intelligente, belle, fait rire, réfléchir, interroge, agace, bref, Jef Klak, c’est stimulant ! Le premier numéro s’intitule « Marabout » (oui, il y aura ensuite « Bout d’ficelle » et « Selle de ch’val »), et est donc consacré à la magie, à l’irrationnel, aux relations entre Croire et Pouvoir. On y trouve pêle-mêle un entretien avec Jeanne Favret-Saada, un second avec Gérard Majax, un reportage photographique sur l’architecture des églises d’après-guerre, un texte d’Olivia Rosenthal, un article sur Alan Moore, un autre sur la série « Les revenants »… et encore un sur la Cumbia, une musique populaire colombienne. L’équipe de la revue viendra présenter cette aventure et prolonger la thématique « Marabout » en compagnie de Wilfrid Lupano, qui s’il n’a pas participé à la revue, aurait tout à fait pu y trouver sa place ! 9782371000995_1_75

Deux festivals : Les mystères de la Cité à Lescar, et Poésie dans les chais

Le week-end prochain sera riche en festivals dans l’agglomération. Et la librairie se dédoublera pour en être !

– A Lescar, nous participerons au festival médiéval et fantastique « Les mystères de la Cité »

A l’origine, un mystère, initialement orthographié mistère du latin médiéval « misterium » (cérémonie), est un genre théâtral apparu au XVe siècle. Il se composait alors d’une succession de tableaux animés et dialogués écrits pour un public très large, mettant en œuvre des histoires et des légendes dont l’imagination et la croyance populaires s’étaient nourries. Le surnaturel et le réalisme s’y côtoyaient volontiers. C’est dans cet esprit que les Mystères de la Cité ont vu le jour en 2001 avec la volonté d’offrir un moment de féérie au cœur même du remarquable patrimoine de Lescar.

En 10 ans, les Mystères de la Cité sont devenus une grande fête populaire aux couleurs du Moyen Age dans une ambiance fantastique. Cette manifestation qui réunit près de 12000 personnes, se déroule chaque année le 3e week-end de septembre. Durant trois journées, son et lumières, spectacles de rue et animations festives sont proposés gratuitement au cœur de la cité historique. C’est un rendez-vous unique organisé par le service Culturel de la ville en association avec les Mutins de Lescar dont le Président, Dominique Durozier, assure depuis les débuts, la direction artistique.

L’escampette tiendra la librairie du festival, dans le « Quartier des Erudits ». Nous y proposerons des livres sur le Moyen-âge et une sélection de romans de fantasy, pour petits et grands. Seront également présent des auteurs en dédicace : les locaux Jean-Christophe Tixier et Gilles Vincent, les illustrateurs Bruno Brucero, Serge Canavaggia et Lawrence Rasson, et l’auteur de fantasy Didier Quesne.

 

– Dans le même temps aura lieu la douzième édition de Poésie dans les chais, avec des lectures et performances dans les caves de Jurançon mais aussi de nombreux évènements à Pau : une rencontre à l’université, une conférence et un spectacle à l’auditorium des Réparatrices (l’opéra radiophonique Jour 54 de Pierre Jodlowski, d’après Georges Perec), une lecture chez notre ami Thomas de la Cave du Palais (place de la libération), et d’autres à la Cité des Pyrénées.

Cette année, les poètes présent seront l’américaine Cole Swensen, les argentines Sara Rosenberg et Luisa Fotoransky et les français Armelle Leclercq, Nicolas Vargas et Stéphane Bouquet.

Vous pouvez retrouver le programme dans son intégralité ici.

La librairie sera présente sur les diverses lectures et rencontres, avec les livres des poètes présents et une sélection de poésie contemporaine.

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Rencontre avec Jean-Hubert Gailliot

Nous sommes très heureux de recevoir en cette rentrée littéraire, Jean-Hubert Gaillot, pour son quatrième roman Le Soleil, paru aux éditions de l’Olivier.

Jean-Hubert Gaillot est auteur mais aussi éditeur : avec Sylvie Martigny, il a créé et dirige encore aujourd’hui les merveilleuses éditions Tristram…

Son nouveau roman, Le Soleil, est une chasse au trésor littéraire. Le héros, Alexandre Varlop part en effet sur les traces d’un manuscrit mythique, jamais publié, qui serait tombé entre les mains d’artistes comme Man Ray, Ezra Pond ou Cy Twombly, et aurait grandement influencé leur œuvre. Le lecteur voyage avec Varlop autour de la Méditerranée (Mykonos, Palerme, Formentera) et dans l’histoire intellectuelle des avant-gardes du XXè siècle au fur et à mesure que son enquête avance… ou piétine. Car au-delà d’un roman d’aventures classiques, le Soleil est aussi un roman initiatique, une réflexion sur l’art et la création, un livre pour l’amour de la littérature.

 

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La critique du Soleil dans Marianne, le 15 août 2014 par Hubert Artus
A ceux qui doutent que la littérature est un art total : lisez ce livre. Pour le lecteur, le Soleil est un roman. Pour son narrateur et personnage central, Alexandre Varlop, c’est un horizon. Tout commence en Grèce, sur l’île de Mykonos. Débarqué ici à la demande d’une amie éditrice, notre homme a carte (financière) blanche pour retrouver un manuscrit qui y aurait été volé en 1961. Ce serait un «absolu de la littérature» : un cahier à couverture jaune, aux pages noircies par… le photographe surréaliste Man Ray.

Pour les initiés, c’est un Graal. Arrivé avec une malle entière de documents sur l’histoire dadaïste, notre homme s’immerge dans l’œuvre et l’histoire de Man Ray, Ezra Pound, Cy Twombly. Suivant les turpitudes de son personnage, Gailliot prend son pied en racontant Ray à Hollywood dans les années 50 (et son rôle supposé dans l’« affaire du Dahlia Noir », tel que l’ex-flic américain Steve Hodel nous l’avait expliqué dans son livre paru en France en 2004), la liaison du photographe avec son amante Lee Miller, l’érotisme de son œuvre.

Déboussolé par toutes ces directions (le lecteur aussi, doit-on dire, cette partie du livre devenant un peu indigeste), Varlop s’égare définitivement lorsqu’il tombe raide d’une photographe française, qui accompagne sur l’île un mystérieux couple anglais. Convaincu que ce manuscrit volé est un leurre, il se met à suivre ses instincts – et la photographe française. Le Soleil devient alors un livre complètement allumé, menant personnage et lecteur à Palerme (où aurait été dealé le carnet jaune par une mystérieuse Française). Une escale qui nous vaudra la visite d’un lieu de partouze et de pénétrations en public : une centaine de pages que Gailliot a fait imprimer sur… du papier rose !

Quant à l’ultime partie, à Formentera, c’est aussi la plus poétique, où relations et machinations se dévoilent. Au final : une composition sur la géopolitique de l’art et de l’amour comme rarement lue. Roman dans le roman, livre de tous les livres, le Soleil doit plus encore à Pasolini (pour la poétique artistique et intellectuelle) et à Wenders (pour la beauté lumineuse de l’errance) qu’aux dadaïstes à proprement parler. Une beauté.

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