Notre sélection de romans étrangers pour Noël

Voici un échantillon de notre sélection de romans étrangers ! À offrir, pour ses proches ou pour soi.

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Notre sélection de BD pour les fêtes

Voici notre sélection de BD pour les fêtes. Pour les grands et les petits !

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10 ans de coups de cœur !

La librairie a fêté ses dix ans ! Voici une sélection de quelques livres qui ont marqué la librairie, et ses libraires.

Le Berger de l’Avent, Gunnar Gunnarson, éditions Zulma, 7.95€

Comme chaque année depuis vingt-sept ans, début décembre, Benedikt part avec ses deux fidèles compagnons (son chien et son bélier), pour ramener les moutons égarés avant que l’hiver ne s’abatte pour de bon sur les terres d’Islande. Le berger, Roc le bélier et Leo le chien se mettent en chemin, toujours plus loin, de refuge en abri de fortune, dans la neige et la nuit, sur des chemins de montagne, dans ce royaume de neige où la terre et le ciel se confondent, avec pour seuls guides quelques rochers et le ciel étoilé. En égaux ils partagent la couche et les vivres. Mais cette année, le blizzard furieux les prend en embuscade, lui qui vous aveugle, vous lacère et vous coupe le souffle. Ce qui compte avant tout pour ces trois arpenteurs d’Islande au coeur simple, ce sont les brebis égarées qu’il faut ramener au bercail… Le Berger de l’Avent est une histoire simple et belle qui nous parle de l’Islande, de sa rudesse somptueuse et de ceux qui y vivent. Elle nous parle aussi magnifiquement de détermination et de solidarité. C’est un trésor de la littérature universelle.

Les Jardins Statuaires, Jacques Abeille, éditions Le Tripode, 13.90€

À une époque indéterminée, un voyageur découvre un monde étrange où, dans des domaines protégés par de vastes enceintes, les hommes cultivent des statues… Devenu pour ses lecteurs un roman à nul autre pareil, Les Jardins statuaires relèvent à la fois de la fable, du roman d’aventure, du récit de voyage et du conte philosophique.

 

 

Zébu Boy, Aurélie Champagne, éditions Points, 7.70€

Madagascar, mars 1947. Fin de la Seconde Guerre mondiale, Ambila, guerrier à la beauté envoûtante, est de retour sur son île mais s’y sent comme un étranger. Au sorcier qui l’a guéri enfant, il demande des amulettes censées l’aider à racheter le cheptel de son père décédé et dépossédé. Une insurrection va éclater : celle d’hommes et de femmes en quête d’indépendance. Entre déflagrations et fuites en forêts, Ambila, confronté à la mort de ses proches et de ses ennemis, porte le fardeau de la survie et débute un voyage initiatique d’où naîtra l’espérance d’un peuple.

 

La Montagne Morte de la Vie, Michel Bernanos, éditions L’arbre Vengeur, 9€ : Mousse embarqué de force sur un bateau où l’équipage ne lui épargne rien, le narrateur de cette histoire raconte sa vie en mer, entre les privations, les sévices et la cruauté des marins, mais sous la protection du cuistot. Ce dernier comprend vite qu’avec le vent qui tombe se préparent des temps terribles et que la vie sur un galion immobile va devenir un enfer.

 

 

 

La Mort à Rome, Wolfgang Koeppen, éditions du Typhon, 9.90€

Dans les années 1950, un jeune compositeur allemand, Siegfried, est en Italie pour assister à la première de sa symphonie. En attendant, il erre et trompe son ennui dans Rome à la splendeur ternie par les traces du conflit. Alors qu’il se pensait libéré des siens, Siegfried aperçoit des membres de sa famille et finit par croiser le plus terrible d’entre eux : son oncle, un ancien haut-dignitaire nazi. La présence de ce persécuteur impénitent qui maudit la démocratie et croit en un IVe Reich, projette sur le présent l’ombre d’un passé qui menace d’engloutir Siegfried.

La Bombe, Frank Harris, éditions Livre de Poche, 7.70€

Chicago, 4 mai 1886 : alors que s’achève un meeting politique réunissant des centaines d’ouvriers, la police lance un assaut brutal pour disperser la foule. Soudain, une bombe explose, tuant huit policiers et en blessant plusieurs dizaines d’autres. Cet événement à l’immense retentissement, Rudolph Schnaubelt en est le témoin privilégié. Fraîchement débarqué d’Allemagne, ce jeune homme cultivé, sans le sou mais décidé à conquérir l’Amérique, fait rapidement l’apprentissage d’une réalité qui lui glace le sang : de New York à Chicago, il découvre la tragique condition des ouvriers, surtout quand ils sont, comme lui, étrangers. Mais comment se dresser face aux injustices dans cette société conservatrice avide de profits où la presse n’est pas libre et la répression policière, sanglante ? Tiraillé entre son engagement pour la cause ouvrière aux côtés de Louis Lingg, un militant anarchiste charismatique, et sa passion pour la belle Elsie, Rudolph va faire un choix qui changera à jamais le cours de sa vie et celui de l’histoire.

Frère d’Âme, David Diop, éditions Points, 6.20€

Moi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, j’ai vu les obus malicieux, les ennemis aux yeux bleus, le ventre ouvert de mon plus que frère, Mademba. Par la vérité de Dieu, j’ai entendu le capitaine Armand et son sifflet de mort, les cris des camarades. Ils disent que je mérite une médaille, que ma famille serait fière de moi. Moi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, je suis tirailleur sénégalais.

 

 

Nouveautés, sorties en poche, rééditions… Notre dernière sélection de romans et d’essais (février 2022)

Le baron d’Handrax, de Bernard Quiriny, éditions Rivages, 17€
Dans le Portrait du baron d’Handrax, personnage véridique quoique probablement inventé, Bernard Quiriny laisse son imagination débridée vaquer à toutes sortes de fantaisies. Le baron sait vivre et il déploie des trésors d’originalité pour égayer son quotidien et celui de ses proches : acquéreur de vieilles bâtisses laissées dans leur jus, collectionneurs de cartes, renifleur de cadavres… rentier plein de loisirs, il a le temps de surprendre ses hôtes. Dans cette biographie prétexte à décrire des situations plus loufoques les unes que les autres, on admire cette vie mémorable qui pourrait être, un petit peu, la nôtre. L’humour et l’élégance du baron (de Quiriny) font beaucoup au charme de l’ouvrage.

Le grand monde, Pierre Lemaitre, éditions Calmann-Lévy, 22,90€
Le grand retour de Pierre Lemaitre, auteur du très bon Au revoir là-haut (Prix Goncourt 2013). La famille Pelletier. Trois histoires d’amour, un lanceur d’alerte, une adolescente égarée, deux processions, Bouddha et Confucius, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une épouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbécile de Doueiri, un accent mystérieux, la postière de Lamberghem, grosse promotion sur le linge de maison, le retour du passé, un parfum d’exotisme, une passion soudaine et irrésistible. Et quelques meurtres.

Johanne, Marc Graciano, éditions Le Tripode, 20€
L’enfance et le voyage de Jeanne d’Arc jusqu’à Chinon revisités par Marc Graciano, romancier, artisan audacieux du langage chez qui la phrase s’étend sur un chapitre, la langue médiévale est réinventée, la richesse et la précision du vocabulaire impressionnent. Lire Graciano, c’est entrer dans un univers vaste de mille images, exigeant mais généreux, où l’effort du lecteur est récompensé par le sentiment de toucher quelque chose d’exceptionnel.

 

Andrea de dos, Michel Jullien, éditions Verdier, 15€
Au cœur d’une foule de pèlerins au Brésil en compagnie de deux jeunes femmes, personnages attachants et peu communs en littérature. Parviendront-elles à ne pas lâcher la corde, condition sine qua non pour que leurs prières se réalisent ? Un livre insolite, fantaisiste et brillant par un des grands stylistes de la littérature contemporaine !

 

 

 

Les Nétanyahou, Joshua Cohen, éditions Grasset, 22€
Dans les pas de Philip Roth et de Saul Bellow, Joshua Cohen signe un très grand roman sur la société américaine, les familles dysfonctionnelles et l’identité juive. Celui que certains considèrent comme « le plus grand auteur américain vivant » (The Washington Post) nous plonge, avec ce pastiche de campus novel, dans un épisode invraisemblable de l’histoire personnelle des Nétanyahou. Et rien de tel que l’humour pour revisiter le passé, parfois embarrassant, des hommes de pouvoir.

 

Le dernier mouvement, Robert Seethaler, éditions Sabine Wespieser, 15€.
Robert Seethaler fait revivre une époque (fin XIXe-début XXe entre Vienne et New York en passant par la campagne autrichienne) à travers la trajectoire du compositeur et chef d’orchestre Gustav Mahler, au sommet de la célébrité mais sentant la mort venir. Portrait intime d’un homme qui se remémore les grands moments de sa vie : la mort d’un enfant, l’amour pour sa femme, la direction des plus grands orchestres, les baignades dans les lacs de montagne. Simple et beau !

Première personne du singulier, Haruki Murakami, traduit du japonais par Hélène Morita, éditions Belfond, 21€.
Composé de huit nouvelles inédites, écrites, comme son titre l’indique, à la première personne du singulier, un recueil troublant, empreint d’une profonde nostalgie, une sorte d’autobiographie déguisée dont nous ferait cadeau le maître des lettres japonaises.

 

 

 

7500 euros : pastiches politico-littéraires, David Spector, éditions Wombat, 15€

Tout simplement hilarant ! Pour faire une pause entre deux romans… à lire d’une traite ou à déguster par petits bouts.

 

 

 

 

Histoire du fils, Marie-Hélène Lafon, Folio Gallimard, 7,60€
Sortie en format poche du Prix Renaudot 2020. Un très beau roman généalogique sur l’histoire d’un fils de père inconnu. On a aimé le rythme des longues phrases, leur limpidité, la construction originale de l’histoire, la justesse des sentiments familiaux, la résolution très fine de la quête des origines… Une vraie réussite.

 

 

 

La vie rêvée des plantes, Seung-U Lee, traduit du coréen par Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet, éditions Zulma, 9,95€
Enigmatique, cru, parfois dérangeant, ce roman familial coréen nous happe par son écriture dépouillée et prend au fil des pages une tonalité plus confiante, comme si émergeait la conviction que, malgré tout, les choses rentrent nécessairement dans l’ordre (ou finissent par trouver une certaine sérénité). Un univers étrange, à découvrir !

 

 

Vladivostok circus, Elisa Shua Dusapin, éditions Folio Gallimard, 7,60€
À Vladivostok, dans un cirque déserté, l’un des meilleurs trios de barre russe au monde prépare un numéro exceptionnel:quatre triples sauts périlleux d’affilée. Nathalie, leur costumière, les observe s’entraîner inlassablement. Mais à mesure que la lumière du jour pâlit, la tension monte. Chacun doit lutter contre ses peurs pour bâtir la confiance nécessaire en l’autre, car à la moindre erreur, la chute peut s’avérer fatale.

 

 

Lumière d’été, puis vient la nuit, Jon Kalmann Stefansson, éditions Folio Gallimard, 8,20€
« Le monde déborde de rêves qui jamais n’adviennent, ils s’évaporent et vont se poser telles des gouttes de rosée sur la voûte céleste et la nuit les change en étoiles.» Dans un petit village des fjords de l’Ouest, les étés sont courts. Les habitants se croisent au bureau de poste, à la coopérative agricole, lors des bals. Chacun participe à cette ronde de rêves et de désirs qui forment la vie. Mais leur quotidien bien ordonné se dérègle parfois:le retour d’un ancien amant qu’on croyait parti pour toujours, l’attraction des astres ou un chignon de cheveux roux – il suffit de peu pour faire basculer un destin…

Notre bibliothèque verte, de Renaud Garcia, éditions Service compris, volume 1 et volume 2
40 notices (en deux volumes) associées deux par deux ; des philosophes, des écrivains, des peintres, des cinéastes qui, de l’Antiquité à nos jours, d’Epicure à Gébé, défendent la nature et la liberté.

 

 

 

Le feu vert, de Bernard Charbonneau, éditions L’échappée, 12€
« Peut-il y avoir protection de la nature par la société qui la détruit ? Poser la question, c’est y répondre », déclare Bernard Charbonneau. D’une rare lucidité sur le devenir du mouvement écologiste, ce livre en dresse un vaste tableau et revient sur sa genèse et ses fondements. Il analyse sans complaisance les contradictions qui le travaillent et risquent de le neutraliser, car « autant l’écologie peut être un gain pour la pensée quand elle rappelle à l’Homme qu’il n’est pas tout, et à une société obsédée par la production son impact sur l’environnement, autant, lorsqu’elle devient un écologisme, elle en fait une idéologie tout aussi abstraite que celle de la croissance. Parce qu’elle aussi oublie, non pas une valeur, mais un fait essentiel : L’Homme ».